Un sionisme de légende

Meir Shalev rend un délicieux hommage à sa grand-mère, maniaque de la propreté. Au risque d’occulter la complexité du passé d’Israël.

Meir Shalev serait-il le plus russe des écrivains israéliens ? Pour le site JewishBoston, cela ne fait aucun doute : « Sa manière d’entremêler les vies de personnages innombrables et de décrire par le menu le dur labeur est typiquement russe, tout comme la nature circulaire de son récit. » Il est vrai que c’est d’Ukraine que sont partis, dans les années 1920, le grand-père et la grand-mère de l’écrivain, cette Tonia à laquelle il consacre son dernier livre. Un hommage drôle et tendre à cette maniaque de la propreté qui mène une guerre acharnée contre la poussière, et à qui son beau-frère – honni pour avoir choisi la capitaliste Amérique – offre un aspirateur. Elle ne l’utilisera jamais. Pourquoi ?

« C’est probablement le livre le plus réjouissant jamais écrit sur le trouble obsessionnel compulsif », salue dans Hareetz Saguy Green, qui souligne aussi la part de myopie d’un roman...

LE LIVRE
LE LIVRE

Ma grand-mère russe et son aspirateur américain de Un sionisme de légende, Gallimard

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