Traductions manquantes – Une pionnière du féminisme
Non, les femmes allemandes du XIXe siècle n’étaient pas forcément condamnées aux trois K, chers au kaiser Guillaume II : « Kinder, Küche, Kirche » (les enfants, la cuisine, l’église). Grâce au célébrissime manuel d’hygiène domestique d’Anna Fischer-Duckelmann, elles avaient les moyens de régenter les corps des personnes de leur foyer, et, de façon plus intime, le leur propre.
D’où l’incroyable succès de l’ouvrage, publié en 1901 : en 1913, on en avait déjà vendu un million d’exemplaires, et, dans les années 1970, on avait dépassé les quatre millions. Il faut dire qu’Anna, l’une des premières femmes médecins de l’époque, non seulement prônait la « réforme de vie », dans une approche holistique mêlant végétarisme, plantes médicinales et bains d’air, mais était aussi une fé...