Proust, une passion anglaise

Étonnant, le nombre de livres parus sur Proust dans le monde anglophone ! Il y en a de tout genre et pour tous les goûts. Dernière excentricité : une biographie du premier grand traducteur de La Recherche.

La littérature anglo-saxonne du XXe siècle n’a pas eu Proust. Qu’à cela ne tienne, elle a inventé un succédané : la proustologie ! Chercheurs,  historiens, écrivains d’outre-Manche et d’outre-Atlantique ont consacré tant d’ouvrages à l’écrivain français qu’on peut presque y voir un sous-genre littéraire, avec de multiples sous-sous-genres. D’abord, les biographies. George D. Painter (1) , William C. Carter, Mary Ann Caws, Edmund White, Neville Jason, James F. Austin, Ronald -Hayman, Harold March – ils ne sont pas loin de dix à avoir fouillé tous les recoins, même et surtout les plus sombres, de la vie de Proust, où ils voient la clé de son œuvre. Et ce, malgré l’avis explicite de ce dernier : « L’homme qui fait des vers et qui cause dans un salon n’est pas la même personne », écrit-il dans Contre Sainte-Beuve. Ensuite, il y a les readers, des livres d’aide à la lecture de La Recherche, qui permettent au public anglo-saxon de s’économiser : Roger Shattuck, -Milton Hindus, David Ellison, Richard Bales, P. A. Spalding, Patrick Alexander, Howard Moss offrent ainsi chacun, en une ou deux centaines de pages, la visite...
LE LIVRE
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Chasing Lost Time de Jean Findlay, Chatto & Windus, 2014

ARTICLE ISSU DU N°65

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