Plus qu’un polar ghanéen
Publié dans le magazine Books n° 51, février 2014.
En poursuivant un bel oiseau à la tête bleue, une jeune femme découvre des restes humains. Nous sommes dans un village perdu du Ghana et l’affaire pourrait en rester là. Sauf que la jeune femme est la petite amie – désormais traumatisée – du ministre des Transports et que de grands moyens sont mobilisés pour élucider le crime. Un inspecteur ambitieux et retors débarque de la capitale, Accra, qui ne tarde pas à embrigader (plus ou moins de force) un jeune médecin légiste, Kayo Odamtten. Dans Notre quelque part, le Ghanéen Nii Ayikwei Parkes confronte ce personnage sophistiqué, rationnel et cosmopolite (il a fait ses études en Grande-Bretagne) avec les coutumes et les croyances villageoises qu’incarne le vieux chasseur Yao Poku. Le résultat est, à en croire Jonathan Gibbs de The Independent, un « ouvrage délicieux qui mêle le suspense du polar aux plaisirs plus élégants du roman littéraire ».