Platon et l’histoire des sciences


« Pourquoi les scientifiques ne devraient pas écrire d’histoire. » Tel est le titre peu amène sous lequel a paru, dans le Wall Street Journal, la critique consacrée par l’historien Steven Shapin au dernier livre du prix Nobel de physique Steven Weinberg. Il est vrai que Weinberg n’a pas ménagé ses confrères spécialistes de sciences sociales : « J’ai voulu, écrit-il, prendre mes distances avec ce qui reste de constructivistes : ces sociologues, philosophes et historiens qui tentent d’expliquer non seulement les processus, mais aussi les résultats de la science, comme des produits d’un milieu culturel particulier. » Fort de « la perspective d’un scientifique moderne sur la science du passé », Weinberg revendique son droit à « juger le passé selon les critères du présent ». Une démarche qui a le mérite de mettre en lumière certains savants méconnus, tels Aristarque de Samos (un tenant de l’héliocentrisme, dès le IIIe siècle av. J.-C.) ou le chimiste anglais Robert Boyle (l’un des pionniers de la méthode expérimentale au XVIIe siè...

LE LIVRE
LE LIVRE

Expliquer le monde de Platon et l’histoire des sciences, Harper Collins

ARTICLE ISSU DU N°64

SUR LE MÊME THÈME

Périscopes Donner corps à la faim
Périscopes Les esclaves oubliés d’Indonésie
Périscopes Tout le savoir de la forêt

Aussi dans
ce numéro de Books