Pays-Bas – Mon père, ce lâche

Un roman fait parler la fille hydrocéphale de Pablo Neruda, que l’écrivain n’a jamais voulu reconnaître.

« Ma fille, ou ce que je nomme ainsi, est un être parfaitement ridicule, une espèce de point virgule, un vampire de trois kilos », « un monstre ». Voilà ce qu’écrivait le poète et Prix Nobel chilien Pablo Neruda peu après la naissance de son unique fille, Malva, née de son union avec la Néerlando-Indonésienne María Antonia Hagenaar. Neruda n’a jamais voulu reconnaître sa fille parce qu’elle était hydrocéphale. Deux ans après sa naissance en 1934, il l’a abandonnée, tout comme sa mère. Malva est morte à l’âge de huit ans, aux Pays-Bas, dans la famille chrétienne qui accepta de la recueillir pour l’accompagner jusqu’à la fin. L’enfant ne pouvait ni marcher ni parler. Pourtant, lit-on dans le journal Trouw, c’est à elle que la poétesse néerlandaise Hagar Peeters a donné la voix dans Malva, son premier roman, « flamboyant et imagé ». Une voix « venimeuse », à travers laquelle Malva exprime sa colère en de longues phrases méandreuses, depuis cette espèce d’au-delà des enfants mal-aimés dans lequel elle séjourne aux côtés d’un certain...
LE LIVRE
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Malva de Hagar Peeters, De Bezige Bij, 2015

ARTICLE ISSU DU N°72

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