Onfray quand même
Publié dans le magazine Books n° 6, juin 2009.
Le philosophe français est irritant, partial et répétitif, mais son combat inspire le respect.
Dans sa « contre-histoire » de la philosophie, Michel Onfray dénonce un
« plan de guerre ourdi pendant des siècles par l’Église et l’État »
pour ne transmettre de la tradition que l’idéalisme abstrait de la
civilisation judéo-chrétienne et rejeter dans l’ombre l’éthique de la
joie et des plaisirs, résume le philosophe mexicain Luigi Amara en
rendant compte dans le mensuel mexicain Letras libres de la traduction espagnole de sa trilogie.
Le Mexicain propose un constat nuancé. Il voit un certain « manichéisme » dans l’effort mené par Onfray pour « contrer les effets narcotiques d’un idéalisme hégémonique : il présente le passé avec des traits aussi contrastés que ceux d’une partie d’échecs, de sorte qu’au lieu d’une historiographie parallèle qui donnerait à entendre d’autres voix, il crée une philosophie de combat, avec tous les défauts et généralisations abusives que cela implique ». Amara juge aussi que, tout à sa défense du plaisir, Onfray néglige de critiquer les dérives bien réelles de l’hédonisme contemporain, « en des temps où pèse sur nous le...
Le Mexicain propose un constat nuancé. Il voit un certain « manichéisme » dans l’effort mené par Onfray pour « contrer les effets narcotiques d’un idéalisme hégémonique : il présente le passé avec des traits aussi contrastés que ceux d’une partie d’échecs, de sorte qu’au lieu d’une historiographie parallèle qui donnerait à entendre d’autres voix, il crée une philosophie de combat, avec tous les défauts et généralisations abusives que cela implique ». Amara juge aussi que, tout à sa défense du plaisir, Onfray néglige de critiquer les dérives bien réelles de l’hédonisme contemporain, « en des temps où pèse sur nous le...
Cet article est réservé aux donateurs de Books.
Je donne tout de suite !
Déjà donné ?
Je me connecte pour en profiter