Naipaul, à la gloire de son père

« Il fut l’homme le meilleur que j’ai connu. Je lui dois tout. » Aujourd’hui publiée, la correspondance du jeune V. S. Naipaul avec son père éclaire la relation complice et tendre entre l’écrivain et cet admirable « Pa », soutien indéfectible de ses ambitions.

Malgré ce que suggèrent les mésaventures maritales d’un certain prince de Thèbes, qui convola un peu trop à la légère, rien ne prouve qu’une mère exerce une plus grande influence sur son fils qu’un père. C’est tout aussi souvent – et je serais tenté de dire plus souvent – le père qui constitue la figure essentielle, pour le meilleur et pour le pire. Avoir un père bienveillant ou injuste, honnête ou corrompu, joyeux ou sinistre, un père qui a réussi ou raté sa vie, se répercute grandement sur les perspectives, l’ambition, la confiance en soi, bref sur le destin d’un fils. Le type de père que l’on a, bien sûr, dépend de ce critère plutôt flou et qui se dérobe à toute évaluation scientifique, que l’on appelle la chance. V. S. Naipaul est plutôt bien tombé. Son père, Seepersad Naipaul, un homme dont la réussite terrestre fut des plus modestes, était un monument de décence, de générosité, d’altruisme et de bon sens, pour son fils, à défaut de l’être...
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Entre père et fils de Naipaul, à la gloire de son père, Grasset

ARTICLE ISSU DU N°38

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