Mélancolie nippone

À 67 ans, Jirô Taniguchi livre un manga intimiste et délicat sur la rencontre de deux jeunes gens dans l’entre-deux-guerres, quand l’archipel nippon passait de la libérale ère Taishô à la période expansionniste et guerrière du Japon impérial sous l’ère Shôwa.

Maître de la bande dessinée nippone, Jirô Taniguchi est aussi fasciné par l’histoire de l’Archipel que par ses paysages. Depuis le début des années 1980, ce dessinateur délicat s’est éloigné des codes du manga traditionnel pour y creuser une veine poétique, aussi singulière que contemplative. Taniguchi aime narrer le quotidien d’hommes et de femmes ordinaires, et représenter la nature, dans des vignettes qu’il travaille parfois comme des estampes, pour mieux rendre le mont Fuji ou le massif de Yatsugatake, les champs et les plateaux de la campagne japonaise. « Une œuvre pleine de sensibilité », estime l’hebdomadaire économique Tôyô Keizai, dont la dernière livraison, Elle s’appelait Tomoji, est sortie fin 2014 au Japon et vient d’être traduite en français aux éditions Rue de Sèvres. Un manga époustouflant de beauté sur la rencontre de deux jeunes gens dans l’entre-deux-guerres. C’est l’histoire de la jeune Tomoji, qui naît par un soir d’orage de 1912, dernière année de l’ère Meiji, dans le petit village de Hemi, sur un plateau entouré par le mont Kaikomagatake à l’ouest et le...
LE LIVRE
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Elle s’appelait Tomoji de Mélancolie nippone, Rue de Sèvres

ARTICLE ISSU DU N°61

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