Mary del Priore : Aux racines de l’érotisme brésilien

La société raciste du XVIe siècle a longtemps engendré une sexualité à deux vitesses, entre l’ennuyeuse pudibonderie du mariage et la sensualité débridée des bordels.

  Mary Del Priore a longtemps enseigné l’histoire à l’université de São Paulo. Elle est l’auteur de vingt-neuf ouvrages, les uns universitaires, les autres de vulgarisation, dont História do Amor no Brasil (« Histoire de l’amour au Brésil ») et História da Criança no Brasil (« Histoire de l’enfant au Brésil »).   Pourquoi une « histoire » de la sexualité au Brésil ? Parce que notre rapport au corps, à la nudité et au sexe a considérablement changé depuis la découverte du Brésil. Aux premiers temps de la colonie, il était coutumier de voir les individus déambuler sans vêtements. « Les Indiens de cette terre vont nus d’ordinaire, et quand ils revêtent quelque habit, c’est selon une mode bien à eux », rapporte le père jésuite Anchieta. « Un jour, ils mettent un bonnet ou un chapeau sur la tête, l’autre ils sortent en chaussures, mais le reste du corps est nu. On les voit se promener ainsi, en simple chapeau, et il leur semble qu’ils sont très élégants. » Il n’était pas...
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Histoires intimes de Mary Del Priore, Planeta do Brasil

ARTICLE ISSU DU N°28

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