L’écrivain de tous les possibles

La fantasy produit parfois des chefs-d’œuvre. La preuve avec le dernier roman de Guy Gavriel Kay, splendide reconstitution de la Chine des Song.

 


© Granger NYC/Rue des Archives

Détail de Huit cavaliers au printemps, attribué à Zhao Yan, peintre de la dynastie des Song, au Xe siècle.

Le monde ne vous laissera pas être celle que vous pourriez être. Le comprenez-vous ? » Le poète Lu Chen, en chemin pour l’exil, s’est arrêté à Yenling. C’est la fête des pivoines. La ville est superbe. Il a été accueilli par son ami, l’ancien Premier ministre Xi Wengao. D’autres invités sont présents : le gentilhomme de la cour Lin Kuo et sa fille Lin Shan. C’est à elle que s’adresse le poète. La nuit est tombée sur la maison, et il s’est aventuré jusque dans sa chambre – elle a laissé la porte ouverte. Elle sait que le lendemain Lu Chen poursuivra sa route. Sa destination : l’île de Lingzhou, loin au sud. Un lieu dont on ne revient pas. Elle est jeune, bientôt fiancée à un membre de la famille impériale. Elle s’offre à l’exilé. Lui a compris qu’il avait affaire à une femme exceptionnelle. C’est pour cela qu’il a eu l’audace de venir la retrouver cette nuit-là.  Et c’est peut-être aussi pour cela qu’il refuse. Dans la « Kitai » de la XIIe dynastie, formidable transposition de la Chine des Song...
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Le Fleuve céleste de Gavriel Kay, L'Atalante, 2017

ARTICLE ISSU DU N°82

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