Le magnétiseur et la jeune pianiste aveugle

Un matin glacial de janvier 1777, à Vienne, on présente à Franz-Anton Mesmer la jeune Maria Theresa Paradis. Lui est un médecin célèbre mais décrié, qui prétend soigner à l’aide d’aimants ; elle, une pianiste virtuose qui, une nuit, à l’âge de 3 ans, est brusquement devenue aveugle. Il doit la guérir. Cette histoire vraie constitue la trame du premier roman d’Alissa Walser, en qui la critique germanophone salue la digne fille de son père, Martin Walser, l’un des plus grands écrivains allemands contemporains.

On ignore si, dans la réalité, Mesmer rendit la vue à Maria Theresa. Mais, dans le livre, il y parvient. Hélas ! cette guérison fait perdre à la jeune femme son talent musical. Le médecin hétérodoxe fait, certes, usage de ses aimants. Mais, surtout, il lui parle. En termes contemporains, on dirait que « la fille de la bourgeoisie viennoise suit une sorte de psychanalyse avant la lettre », relève Ina Hartwig dans le Zeit.

Comme avant...
LE LIVRE
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Au commencement était la nuit était musique de Le magnétiseur et la jeune pianiste aveugle, Piper

ARTICLE ISSU DU N°13

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