Le degré Wikipédia de l’écriture
Publié dans le magazine Books n° 61, janvier 2015.
Traduit en tchèque, l’avant-dernier roman de Franz-Olivier Giesbert ne convainc pas tout le monde.
Dans son treizième roman, « Franz-Olivier Giesbert, dit FOG, démontre un art souverain du récit. L’action se déroule sans heurt, grâce sans doute aussi à une bonne traduction. La seule chose gênante est l’abondance des deux points. Les Français les utilisent beaucoup, mais, d’après moi, cela ne passe pas dans un texte littéraire en tchèque », écrit le traducteur et critique littéraire Tomáš Havel sur le site iLiteratura. « Le livre est agréable et se lit, comme on dit, d’une traite. Mais il y a quand même un hic. Le texte, monotone, linéaire, commence au bout d’un certain temps à bercer le lecteur, qui ne fait que glisser à la surface de tragédies effrayantes, menaçant de sérieusement s’ennuyer – surtout dans le dernier cinquième du livre, lors des passages “chinois”, particulièrement chargés en digressions historiques […]. On...