Le bonheur est dans le township

Un Noir sud-africain peut-il, sans se renier, affirmer que sa vie sous l’apartheid ne fut pas en tout point abominable? Jacob Dlamini le pense. Ce jeune doctorant de Yale, qui publie régulièrement des articles dans la presse de son pays, a grandi au début des années 1980 non loin de Johannesburg, dans un township infesté de rats. « Pendant les onze premières années de ma vie, ma famille n’a pas eu l’électricité », raconte-t-il dans son livre de souvenirs, Native Nostalgia. Mais cela ne l’empêcha pas d’avoir une « enfance heureuse ». À l’époque, Dlamini écoutait Radio Zulu raconter les combats du boxeur Gerrie Coetzee, un Blanc que les Noirs soutenaient « à fond », rappelle- l’écrivain Jonny Steinberg dans le Times sud-africain.

« La peur de paraître approuver rétrospectivement l’apartheid peut expliquer qu’un livre comme celui de Dlamini n’ait pas été écrit avant », explique le chercheur Eusebius McKaiser sur le site Politicsweb. Mais, à lire les critiques globalement élogieuses qui ont salué la parution de Native Nostalgia, le temps semble venu...

LE LIVRE
LE LIVRE

Nostalgie natale de Le bonheur est dans le township, Jacana

ARTICLE ISSU DU N°14

SUR LE MÊME THÈME

Périscopes Donner corps à la faim
Périscopes Les esclaves oubliés d’Indonésie
Périscopes Tout le savoir de la forêt

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire