Journal d’une femme libérée

Comment oublier les persécutions nazies quand on en a été la victime ? Dans un roman graphique à la fois touchant et caustique, une dessinatrice juive d’origine hongroise raconte comment elle a réagi à la décision prise par son fils de s’installer à Berlin, ville restée pour elle synonyme d’horreur.

Le premier roman graphique de l’Américaine Miriam Katin, Seules contre tous (réédité ce mois-ci chez Futuropolis) racontait sa tentative désespérée – alors qu’elle n’était qu’une enfant – de fuir sa Hongrie natale, envahie par les troupes allemandes, et d’échapper aux persécutions nazies. Un premier album pour le moins tardif, puisque l’auteur avait 65 ans à la sortie de cet ouvrage où elle réglait ses comptes avec le passé et tentait, soixante ans plus tard, de « se réconcilier avec l’histoire », rappelle Yevgeniya Traps dans la Paris Review. Dans son nouvel opus, Lâcher prise, Katin affronte de nouveau ses peurs les plus anciennes, et la haine qu’elle garde enfouie en elle-même depuis si longtemps. Quand son fils Ilan lui annonce en 2009 qu’il va non seulement s’installer à Berlin – cette ville qu’elle identifie depuis toujours à la barbarie nazie – avec sa nouvelle petite amie, mais souhaite en plus prendre la nationalité hongroise pour devenir citoyen européen, Katin croit vivre un cauchemar. Lâcher prise est le récit de la lutte psychologique qu’elle a menée pour en finir avec...
LE LIVRE
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Lâcher prise de Journal d’une femme libérée, Futuropolis

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