En Italie, tout ce qui concerne Silvio Berlusconi prend des proportions médiatiques incroyables. Il est donc peu surprenant de voir sa première biographie autorisée se placer en tête des ventes. Parue simultanément dans vingt pays, dont la France, elle est due à l’Américain Alan Friedman, ancien correspondant du
Financial Times en Italie. Les critiques suivent les fractures politiques de la péninsule : la droite admire l’objectivité, la gauche, à l’instar de
La Repubblica, souligne qu’on y retrouve peu de détails embarrassants. De son côté,
Il Fatto quotidiano, fer de lance de l’opposition à Berlusconi, s’indigne : « Dans son introduction, Friedman avoue son admiration pour la série d’entretiens qu’avait réalisée le journaliste David Frost avec l’ancien président Richard Nixon, l’obligeant à faire acte de contrition au sujet du scandale du Watergate. » Mais Friedman, notre « Américain à Rome », ironise
Il Fatto quotidiano, a seulement « battu le record d’adjectifs laudateurs en 390 pages : Berlusconi est tour à tour “inspiré”, “électrisant”, ou “légendaire” ». Friedman, lui, assume : pour le biographe, il s’agissait de raconter une « histoire extraordinaire, pour le...