Publié dans le magazine Books n° 7, juillet-août 2009. Par Harry Hurt III.
Qui ne s’est jamais inquiété de voir son gamin rester enfermé par une belle journée ensoleillée, scotché à son ordinateur ? Quel parent ne s’est jamais demandé : « Mais qu’est-ce qu’ils ont donc qui ne va pas ? » Ils, ce sont les enfants du numérique, élevés à l’ombre du Web et des jeux vidéo, et qui paraissent si différents. Eh bien, les parents peuvent se rassurer. Auteur d’une véritable radiographie de cette génération, financée par de grandes entreprises, le Canadien Don Tapscott est formel : si différence il y a, elle est positive. « Les enfants du Net sont plus malins, plus rapides et plus ouverts à la diversité que leurs prédécesseurs », écrit-il. Imagerie cérébrale et enquête sociologique à l’appui.
En tant que père d’un garçon de 11 ans, je me demande souvent ce qui ne va pas chez les gosses d’aujourd’hui. À l’exception de mon fils, bien sûr, ils ne semblent pas très éveillés. Ils paraissent impudemment narcissiques, apathiques, dénués de compétences sociales. Et même les meilleurs sont affreusement accros aux jeux vidéo. Comment un garçon par ailleurs sain comme le mien peut-il passer cinq heures de suite à jouer à
World of Warcraft par une belle journée ensoleillée, au lieu de sortir dehors taper dans un ballon ?
La génération la plus nombreuse
Dans
Grown Up Digital, Don Tapscott tente de briser les clichés négatifs en vogue sur les enfants de la Net génération, qui ont aujourd’hui entre 11 à 31 ans. Et son livre donne des raisons d’espérer aux parents nés pendant le baby-boom, dont je suis. « Première génération globale de l’histoire de l’humanité, les enfants du Net sont plus malins, plus rapides et plus ouverts à la diversité que leurs prédécesseurs, écrit Tapscott. Ils...