Dans son second livre de Mémoires,
L’Audace d’espérer, Barack Obama raconte qu’en 2004, élu sénateur, il fut invité avec d’autres à un petit déjeuner à la Maison-Blanche. Bush le prit à part pour le féliciter, puis se tourna vers un assistant qui pressa dans sa main présidentielle une grosse goutte de gel désinfectant. Le geste a été remarqué et Bush fut accusé de racisme et de « germaphobie » (rien à voir avec la germanophobie). La galerie n’avait pas observé que le Président avait offert à Obama d’en prendre lui aussi ; ce que le jeune sénateur a accepté.
Quantité de maladies plus ou moins graves se propagent par la main. Un calcul rapide a montré qu’un président américain serre environ 65 000 mains par an, ce qui invite à se demander pourquoi ils ne meurent pas tous avant la fin de leur mandat. Dans les sociétés occidentales avancées, tout le monde est plus ou moins au courant du risque encouru, au point que cela induit des conduites frisant la paranoïa. Jessica Herzstein, médecin à Washington et spécialisée dans la santé sur le lieu de travail,...