Contre la méthode Coué
Publié dans le magazine Books n° 123, janvier-février. Par Baptiste Touverey.
Les ouvrages prônant la pensée positive sont des habitués des listes de best-sellers. Or en voilà un qui dit tout le contraire, qui s’insurge contre l’injonction d’être toujours heureux, et se retrouve… sur la liste des meilleures ventes outre-Rhin. Dans Ich möchte lieber nicht (traduction allemande du fameux « I would prefer not to » de Bartleby dans la nouvelle de Melville), Juliane Marie Schreiber tente d’expliquer en quoi la quête du bonheur rend souvent malheureux. Pire : elle serait synonyme d’immobilisme. « Notre époque nous fait croire que si nous méditons sagement et buvons toujours le bon thé, tout ira bien, remarque l’auteure dans un entretien au Frankfurter Rundschau. Mais cette philosophie du bien-être conduit à la stagnation. » Comment changer les choses si l’on part du principe que tout ne va pas si mal ? Pour Edo Reents, du Frankfurter Allgemeine Zeitung, ce livre avait tout pour plaire – du moins à un pessimiste comme lui. « Malheureusement, il ne répond que partiellement aux attentes. » Le critique espérait plus « de...