«Jeune, riche, flamboyant. Guo Jingming, 25 ans, tient plus de la pop star chinoise que de l’écrivain », commente Louisa Lim sur le site de la radio publique américaine NPR. « Avec son mètre cinquante, ses poses de pin-up, ses cheveux décolorés soigneusement arrangés sous sa casquette Gucci et son jean blanc rehaussé d’une ceinture Hermès, Guo a des airs de petit elfe androgyne », poursuit la correspondante de la NPR en Asie. L’auteur de
Huan Cheng (« La cité des fantasmes », 1,5 million d’exemplaires vendus en 2003) arrive aux séances de dédicaces en Cadillac, et parfois entouré de gardes du corps chargés de le protéger des ardeurs de ses fans adolescentes. Au cours des deux dernières années, l’auteur le plus vendu de Chine a engrangé 3,5 millions de dollars de droits d’auteur.
« Si son œuvre est jugée purement commerciale et narcissique par les critiques littéraires, ceux-ci mettent souvent en cause, à travers le cas particulier de Guo Jingming, les valeurs décadentes de toute une génération, celle issue de la politique de l’enfant unique », explique Louisa Lim. « Avant moi, déclare Guo à la...