Chagall mérite-t-il sa biographie ?

Un livre magistral confirme que la vie de Chagall, du shtetl à la Côte d’Azur, au contact des Modigliani, Cendrars et autres Diaghilev, fut au moins aussi intense, théâtrale et habitée que sa peinture. Davantage, même ?

Chagall est-il vraiment un grand peintre ? Si l’on s’en tient aux commentaires déchaînés par la publication de la biographie de Jackie Wullschläger, la question reste ouverte. « Plus j’en sais sur l’artiste, moins je trouve son art original », assène Richard Dorment dans la New York Review of Books, qui poursuit : « Ce qu’il y a de distinctif chez lui, c’est le sujet de sa peinture, pas la façon dont il peint. » Sarah Boxer renchérit dans le New York Times : l’art de Chagall « est étrangement statique ». Et tout le monde semble reconnaître qu’après avoir quitté la Russie, en 1922, Chagall « est devenu répétitif et impuissant », comme l’écrit Serena Davies dans The Telegraph. Des six décennies suivantes (Chagall est mort en 1985, à 97 ans), il faudrait ne retenir que les œuvres « décoratives&...

ARTICLE ISSU DU N°36

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