Brando le boulimique

« L'une des forces de l'excellent livre de Stefan Kanfer est de défendre si bien des performances très imparfaites voire, comme Brando pouvait en être capable, franchement mauvaises, qu'on sort de sa lecture préparé à donner une nouvelle chance au film Queimada de Gillo Pontecorvo », estime Roz Kaveney dans le Times Literary Supplement. Les cinéphiles et fans de Brando auront compris : le rôle de l’aventurier Sir Walker émancipateur d’esclaves, interprété en 1968, passe pour l’une de ses pires prestations. Mais Kanfer ne se contente pas de réhabiliter le jeu du légendaire acteur. La biographie qu’il propose revient aussi sur son enfance difficile, marquée par un père violent et une mère alcoolique. Surtout, il explore la relation de Brando à la nourriture et cherche dans son histoire personnelle les raisons de son auto-destruction par la boulimie. Parmi les facteurs possibles, Kanfer évoque « le mépris qu'éprouvait son père pour la profession d’acteur qu'il considérait comme l'expression d'une forme de dilettantisme et d'absence de virilité ». Pour Kaveney, l’explication est un peu courte. « Brando était peut-être bien moins à l'aise avec sa bisexualité...
LE LIVRE
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Quelqu’un de Brando le boulimique, Faber

ARTICLE ISSU DU N°7

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