Publié dans le magazine Books n° 30, mars 2012.
Publiées d’abord à Venise, en italien, en 1557, puis deux fois en français en 1610 et 1712, Les Aventures des trois princes de Serendip ont été reprises et augmentées en 1719 par le chevalier de Mailly, un militaire devenu homme de lettres. Comme Les Mille et Une Nuits, traduites et augmentées au même moment par Galland, ces contes sont d’origine orientale.
Publiées d’abord à Venise, en italien, en 1557, puis deux fois en français en 1610 et 1712,
Les Aventures des trois princes de Serendip ont été reprises et augmentées en 1719 par le chevalier de Mailly, un militaire devenu homme de lettres. Comme
Les Mille et Une Nuits, traduites et augmentées au même moment par Galland, ces contes sont
d’origine orientale. L’empereur de Serendip (sans doute Ceylan) envoie ses trois fils parfaire leur éducation en voyageant. Ils rencontrent sur leur route « les ruses des hommes et les malices des femmes », cite en français David Coward dans le
Times Literary Supplement. L’Arabie est présentée comme une terre désagréable, où les femmes sont réduites en esclavage et où les princes assassinent sans état d’âme. Des histoires de « califes cruels et de vizirs retors » qui alimentent aussi la satire des abus de la monarchie et de l’Église en France. Le niveau baisse quand Mailly se met à rédiger ses propres histoires, et l’on est loin...