Il dépensait de façon extravagante en chevaux et palais, mais, si l’on en croit les historiens anglo-saxons, Louis XVI était une personnalité plus complexe et moins calamiteuse que ne le dit la tradition. Le troisième livre que lui consacre le Britannique John Hardman exploite de nouveaux documents exhumés dans les années 1990 et 2000 : 171 lettres à Vergennes, son ministre des Affaires étrangères, les archives du maréchal de Castries, secrétaire d’État à la Marine, et le journal du marquis de Bombelles, ambassadeur au Portugal puis à Vienne. « Hardman dissipe plusieurs mythes, écrit son collègue Munro Price dans la
Literary Review. Loin d’être stupide ou paresseux, le roi était doué pour les mathématiques et la géographie et fasciné par la mer – la marine française a été reconstituée sous son règne. Il parlait latin, italien et, plus surprenant, l’anglais, la langue de l’ennemi héréditaire. Louis XVI a certainement été le seul des souverains français abonné au
Spectator… »
Sous son règne « une nouvelle France – navale, marchande, mondiale – avait commencé à émerger, écrit l’historien Philip Mansel dans
The Spectator. Le roi...