La barbarie des golden boys

Un premier roman brosse une formidable satire de la finance contemporaine, dans une oasis tunisienne…

« Personne n’a encore parlé de façon si concise et envoûtante de la crise », estime Anja Hirsch dans le Zeit. En cent vingt-cinq pages, le jeune auteur suisse Jonas Lüscher met en scène des banquiers londoniens réunis dans un hôtel de luxe au cœur du désert tunisien. Ils fêtent dans une débauche d’alcool et d’argent le mariage de l’un d’entre eux quand, soudain, la nouvelle tombe : la Grande-Bretagne a fait faillite. Ruinés, les golden-boys perdent toute retenue. Nul n’échappera à leur folie destructrice. « Les garde-fous qui empêchent une société de sombrer dans la barbarie sont fragiles », commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung, précisant que ce « roman fascinant se déroule certes dans un avenir proche, mais raconte d’une façon merveilleusement démodée la démesure du capitalisme et d’un krach financier, sans jamais donner de leçon ». Les événements sont racontés par un certain Preising, la cinquantaine, héritier d’un empire industriel suisse, pendant sa promenade quotidienne dans la maison de repos où il a été interné après être revenu de...
LE LIVRE
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Le Printemps des barbares de Tatjana Marwinski, Autrement, 2015

ARTICLE ISSU DU N°69

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