Brando le boulimique
Publié dans le magazine Books n° 7, juillet-août 2009.
« L'une des forces de l'excellent livre de Stefan Kanfer est de
défendre si bien des performances très imparfaites voire, comme Brando
pouvait en être capable, franchement mauvaises, qu'on sort de sa
lecture préparé à donner une nouvelle chance au film Queimada de Gillo Pontecorvo », estime Roz Kaveney dans le Times Literary Supplement.
Les cinéphiles et fans de Brando auront compris : le rôle de
l’aventurier Sir Walker émancipateur d’esclaves, interprété en 1968,
passe pour l’une de ses pires prestations. Mais Kanfer ne se contente
pas de réhabiliter le jeu du légendaire acteur. La biographie qu’il
propose revient aussi sur son enfance difficile, marquée par un père
violent et une mère alcoolique. Surtout, il explore la relation de
Brando à la nourriture et cherche dans son histoire personnelle les
raisons de son auto-destruction par la boulimie. Parmi les facteurs
possibles, Kanfer évoque « le mépris qu'éprouvait son père pour la
profession d’acteur qu'il considérait comme l'expression d'une forme de
dilettantisme et d'absence de virilité ». Pour Kaveney, l’explication
est un peu courte. « Brando était peut-être bien moins à l'aise avec sa
bisexualité...
Cet article est réservé aux donateurs de Books.
Je donne tout de suite !
Déjà donné ?
Je me connecte pour en profiter