Le vrai du faux littéraire

Le plus ancien canular littéraire connu remonte, selon Melissa Katsoulis, à 400 avant Jésus-Christ. On le devrait à un philosophe nommé Dionysos le Renégat, lequel aurait truffé d’acrostiches une pièce dont il fit croire qu’elle était de Sophocle.

Mais pourquoi diable employer le conditionnel ? C’est que le thème du livre de la journaliste – les impostures littéraires – et l’absence de bibliographie font naître chez Mark Sanderson, du Telegraph, « un vague soupçon que l’une de ces impostures pourrait bien être le fruit de l’imagination de l’astucieuse Katsoulis ». À défaut de lever le (faux) lièvre, la quasi-totalité des critiques outre-Manche saluent un ouvrage savoureux et érudit.

Dans cette étonnante galerie de portraits, on croise Archibald Belaney, natif d’Hastings, qui se fit passer dans les années 1930 pour Grey Owl (« Hibou gris »), un nom indien sous lequel il publia son premier livre. Ce basculement d’identité l’emmena loin, puisque Grey Owl fut reçu à Buckingham, en tant qu’Apache et défenseur de la nature… Plus récemment, une certaine Marlo Morgan a raconté dans Message...
LE LIVRE
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Raconter des légendes. Une histoire des impostures littéraires de Le vrai du faux littéraire, Constable

ARTICLE ISSU DU N°14

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