La femme qui 
détestait Fellini

La grande critique américaine 
Pauline Kael a fait et défait la réputation 
des films pendant des décennies. Pour le New York Times, elle était la « la critique de cinéma la plus influente de son époque ». Ses écrits sont enfin traduits en français.

La nécrologie que lui consacra le New York Times au lendemain de sa mort, le 3 septembre 2001, résumait assez bien ce qu’il faut savoir de Pauline Kael : « C’était sans doute la critique de cinéma la plus influente de son époque. » Elle officia au New Yorker de 1967 à sa retraite, en 1991. Et, comme le remarque l’écrivain Louis Menand dans la New York Review of Books, « la manière qu’elle a inventée de juger un film est devenue la manière commune de critiquer la culture populaire aux États-Unis ». Son style fit une ribambelle d’émules, « les Paulettes ». Excessive dans ses louanges comme dans ses anathèmes, elle compara Le Dernier Tango à Paris de Bertolucci à la première du Sacre du printemps de Stravinski, mais détestait Kubrick (qu’elle trouvait cynique), jugeait Fellini surestimé et ne voyait en Bergman qu’un « Fellini nordique ». Ses écrits – des essais et des recueils de ses critiques – n’avaient jamais été traduits en français, alors qu’outre-Atlantique plusieurs sont devenus des bestsellers. Les éditions Sonatine remédient à cette lacune en publiant deux volumes de ses textes,...
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Chroniques américaines ?et Chroniques européennes de La femme qui 
détestait Fellini, Sonatine

ARTICLE ISSU DU N°17

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