Des hommes et des dieux

L’Irlandais John Banville, dont le dernier ouvrage vient de sortir en France, a placé très haut la barre de ses ambitions stylistiques. Trop haut ?

Une vaste demeure perdue au cœur de la campagne irlandaise, un jour d’été. Une famille est réunie autour de son patriarche mourant, un mathématicien de génie spécialiste de l’« infinité des infinis ». John Banville a brodé autour de cette structure simple un roman qui mêle de façon audacieuse les registres réaliste et fantastique. Ses protagonistes y côtoient – sans le savoir – des dieux de l’Olympe. Les sujets triviaux « sont sans cesse mêlés à des souvenirs, des désirs, des énigmes et événements à moitié expliqués », constate Tom Deveson dans le Sunday Times, à qui certains passages ont semblé obscurs. Il déplore aussi un style parfois ampoulé. Certes, « on trouve, parsemés tout au long du livre, de superbes morceaux d’écriture », dignes d’un auteur couvert de prix et à la réputation de grand styliste. Mais cela « ne suffit pas à en faire une complète réussite », estime le critique. Pour Laura Miller, sa consœur du New York Times, « ce roman est habillé de velours et de brocart – somptueux, mais parfois trop lourd ».

LE LIVRE
LE LIVRE

Infinis de Des hommes et des dieux, Robert Laffont

ARTICLE ISSU DU N°19

SUR LE MÊME THÈME

En librairie Dictateurs, mode d’emploi
En librairie Une science au passé sombre
En librairie Toujours trahies

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire