Résurrection médicalement assistée
Publié dans le magazine Books n° 27, novembre 2011.
« C’est un livre qui va mettre en rogne de nombreux experts à cause de ses omissions et de ses simplifications. Mais les histoires qu’il raconte sont formidables », écrit Abigail Zuger dans le New York Times à propos de Plus fort que la mort. Sanjay Gupta, neurochirurgien vedette aux États-Unis, où il est consultant médical pour CNN, tente d’y redéfinir la frontière entre la mort et la vie…
« C’est un livre qui va mettre en rogne de nombreux experts à cause de ses omissions et de ses simplifications. Mais les histoires qu’il raconte sont formidables », écrit Abigail Zuger dans le New York Times à propos de Plus fort que la mort. Sanjay Gupta, neurochirurgien vedette aux États-Unis, où il est consultant médical pour CNN, tente d’y redéfinir la frontière entre la mort et la vie. Selon lui, elle serait bien plus poreuse qu’on ne le croit : nous sommes aujourd’hui en mesure de sauver bien des cas désespérés d’hier, explique-t-il. « Une jeune skieuse tombe dans une crevasse et meurt d’hypothermie ; un homme de 68 ans fait un arrêt cardiaque et meurt sur son tapis de gym ; un autre a un infarctus au volant de sa voiture. Il y a cinquante ans, tous seraient enterrés, mais la dernière décennie a permis de tels progrès en matière de “résurrection” que tous aujourd’hui sont bel et bien vivants », rapporte Zuger. L’utilisation du froid contre la détérioration des organes joue un grand rôle. Mais aussi de nouvelles méthodes de massage cardiaque, qui se passent du légendaire bouche-à-bouche : « L’idée est que maintenir un niveau élevé d’oxygène dans le sang est beaucoup moins important que d’encourager la circulation sanguine », explique Zuger. Attention, cependant à ne pas donner de faux espoirs, s’inquiète le très sérieux Lancet, qui craint que tout cela ne favorise l’« acharnement thérapeutique ».