La thérapeute était une mère indigne

Martin Miller, le fils de la célèbre thérapeute suisse Alice Miller, signe un livre à charge contre sa mère. Distance, brimades, intimidation : elle lui aurait fait subir tout ce qu’elle dénonçait dans ses livres.

Zurich, avril 1950. Un nouveau-né se montre récalcitrant : impossible de l’allaiter. La mère dira plus tard qu’il a « refusé » sa poitrine, qu’elle s’est sentie rejetée, offensée par son propre enfant. Peu après sa naissance, les parents, de futurs universitaires, se débarrassent de ce fils. Pendant deux semaines, il vit chez une amie qui ne connaît pas grand-chose aux bébés. Finalement, une tante, prise de pitié, l’accueille six mois chez elle. Lorsque ce fils a 6 ans, une petite sœur naît : elle est atteinte de trisomie 21. Horrifiée, la mère accuse le père d’avoir caché ses antécédents familiaux à risque. Par la suite, le fils, cet importun qui fait encore pipi au lit, est envoyé dans un centre spécialisé. Là, sur la presqu’île d’Au, au bord du lac de Zurich, à 30 kilomètres à peine de chez lui, ses parents ne lui rendront jamais visite. Même pour le premier jour de classe, la mère reste absente. Puis, nouveau retour au domicile familial, où le garçon, alors âgé de 8 ans, se sent comme un « étranger », car les parents parlent polonais...
LE LIVRE
LE LIVRE

Le Vrai « Drame de l’enfant doué » de La thérapeute était une mère indigne, Puf

ARTICLE ISSU DU N°53

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