La lutte des classes à la ville

Le combat qui oppose travailleurs pauvres et capitalistes pour la maîtrise de l’espace urbain tourne à l’avantage des seconds, s’inquiète un géographe marxiste.

En 2010, pour la première fois, plus d’un être humain sur deux était un citadin. La proportion devrait être de deux tiers en 2050. Une tendance illustrée par la multiplication des mégapoles de plus de dix millions d’habitants : elles sont aujourd’hui une bonne trentaine, contre deux en 1950 (Tokyo et New York). Or cet essor urbain va souvent de pair avec le creusement des inégalités, dont les immenses bidonvilles de Bombay ou de Mexico sont devenus le symbole. Raison de plus, estime le géographe et anthropologue David Harvey, pour réfléchir à nouveaux frais à la manière dont les villes sont gérées et aménagées. Et le temps presse, explique-t-il à la White Review, car celles-ci « tendent de plus en plus à devenir un enjeu de lutte ».


Professeur à la City University de New York, Harvey passe la question au crible d’une analyse résolument marxiste. À ses yeux, ce sont de plus en plus les détenteurs...

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Villes rebelles de La lutte des classes à la ville, Buchet-Chastel

ARTICLE ISSU DU N°64

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