Histoire
Temps de lecture 1 min

Une vie sur l’échafaud

Frantz Schmidt s’acquittait de la sombre besogne de bourreau à Nuremberg, au tournant du XVIIe siècle. Il n’en était pas moins homme d’honneur. Sa biographie nous invite à renoncer au regard condescendant que nous portons sur le passé.


Voici, d’une certaine manière, le portrait d’un tueur en série. De 1578 à 1618, Frantz Schmidt fut le bourreau (et le tortionnaire) municipal de la prospère Nuremberg. Il exécuta à ce titre 394 personnes, et en fouetta, marqua au fer rouge ou mutila plusieurs centaines d’autres. Mais sa vie est aussi une parabole sur l’honneur, le devoir, la quête de sens et la rédemption. Le système pénal en vigueur en Europe au début du XVIIe siècle était sévère et violent, ne plaisantant pas avec le caractère symbolique et dissuasif du châtiment. Les villes comme Nuremberg avaient besoin de bourreaux professionnels pour faire face à la criminalité endémique en administrant aux yeux de tous peines capitales et supplices corporels. L’idée de condamner les malfaiteurs à de longues périodes de réclusion naîtrait plus tard. Les hommes du XVIe siècle l’auraient sans doute jugée inutilement cruelle. Les méthodes d’exécution allaient de la décollation par l’épée (la plus honorable) à la pendaison (la plus honteuse) ; certaines étaient relativement rapides et indolores, mais d’autres horribles, comme celle consistant à maintenir...
LE LIVRE
LE LIVRE

Le bourreau loyal de Une vie sur l’échafaud, The Bodley Head

ARTICLE ISSU DU N°47

SUR LE MÊME THÈME

Histoire La peste noire, une aubaine pour l’Europe
Histoire Et Weimar accoucha d’Hitler
Histoire Le siècle d’or d’Anvers

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire