Un singulier trader

Né dans un quartier pauvre de la banlieue est de Londres, bien qu’élève brillant il est exclu de l’école pour vente de drogues. Il gagne 40 £ par jour en remplissant des coussins dans une boutique de canapés puis devient étudiant à la London School of Economics, où il découvre que « beaucoup de gens riches pensent que les gens pauvres sont stupides ». Ayant gagné un concours basé sur un jeu de cartes organisé par le géant américain Citibank, il y décroche un stage, puis un emploi de trader en devises, au moment même où se déclenche la crise financière de 2008. Négociant à contre-courant, il fait gagner beaucoup d’argent à la banque et en gagne beaucoup lui-même. Dans une « confession » de plus de 400 pages écrite dans un style de banlieusard (le mot « fuck » décliné à tour de phrase), il dépeint l’absurdité de journées passées depuis six heures du matin devant neuf écrans, la personnalité bizarroïde des gens qui l’entourent, son exil à Tokyo après une fâcherie avec ses patrons, la façon dont il a sacrifié sa copine sur l’autel de l’argent et sa lutte finale pour empocher le bonus d’1,25 million de dollars qui lui était dû lorsqu’il a décidé, à 27 ans, de quitter la banque et le métier. Un livre « puissant », lit-on dans le Times Literary SupplementLe chroniqueur du Guardian fait l’éloge de l’ex-trader qui a signé avec d’autres millionnaires une lettre ouverte enjoignant Rishi Sunak de taxer les riches. Mais la qualité de ses réflexions laisse quelque peu à désirer, juge le commentateur financier Simon Nixon dans la Literary Review.

LE LIVRE
LE LIVRE

The Trading Game: A Confession de Gary Stevenson, Allen Lane, 2024

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