Un singulier trader
Publié en avril 2024. Par Books.
Né dans un quartier pauvre de la banlieue est de Londres, bien qu’élève brillant il est exclu de l’école pour vente de drogues. Il gagne 40 £ par jour en remplissant des coussins dans une boutique de canapés puis devient étudiant à la London School of Economics, où il découvre que « beaucoup de gens riches pensent que les gens pauvres sont stupides ». Ayant gagné un concours basé sur un jeu de cartes organisé par le géant américain Citibank, il y décroche un stage, puis un emploi de trader en devises, au moment même où se déclenche la crise financière de 2008. Négociant à contre-courant, il fait gagner beaucoup d’argent à la banque et en gagne beaucoup lui-même. Dans une « confession » de plus de 400 pages écrite dans un style de banlieusard (le mot « fuck » décliné à tour de phrase), il dépeint l’absurdité de journées passées depuis six heures du matin devant neuf écrans, la personnalité bizarroïde des gens qui l’entourent, son exil à Tokyo après une fâcherie avec ses patrons, la façon dont il a sacrifié sa copine sur l’autel de l’argent et sa lutte finale pour empocher le bonus d’1,25 million de dollars qui lui était dû lorsqu’il a décidé, à 27 ans, de quitter la banque et le métier. Un livre « puissant », lit-on dans le Times Literary Supplement. Le chroniqueur du Guardian fait l’éloge de l’ex-trader qui a signé avec d’autres millionnaires une lettre ouverte enjoignant Rishi Sunak de taxer les riches. Mais la qualité de ses réflexions laisse quelque peu à désirer, juge le commentateur financier Simon Nixon dans la Literary Review.