Colonisation » ? « Spoliation » ? Ou simple « récupération » de territoires ? Après la Seconde Guerre mondiale, la frontière entre l’Allemagne et la Pologne est repoussée vers l’ouest, jusqu’à la ligne Oder-Neisse. La Pologne y gagne 100 000 km
2 de territoires (la Prusse orientale, la Poméranie orientale, le Brandebourg oriental, la Basse-Silésie ainsi qu’une partie de la Haute-Silésie), tandis qu’elle cède à l’est 180 000 km
2 à la Russie. Huit millions d’Allemands sont alors expulsés et remplacés par presque autant de Polonais.
Du temps du communisme, le discours est clair en Pologne : ces régions étant historiquement polonaises, les nouveaux venus peuvent donc sans scrupule s’approprier les maisons des anciens « occupants » allemands, dormir dans leurs lits, boire dans leurs tasses, utiliser leurs moissonneuses, faire tourner leurs usines... Les traces du passé germanique sont systématiquement effacées : les pouvoirs publics rebaptisent les villes, les places et les rues ; les habitants se débarrassent des objets portant des inscriptions en allemand. Les cimetières sont pillés : les pierres tombales serviront à construire des routes, des murs, voire des bacs à sable.
Originaire de Legnica, en...