Oublié – Pensions de famine

Quel est, avec la mort, le triste sort auquel nul n’échappe ? La vie dans une pension. C’est fort de cette conviction que Thomas Butler Gunn, un dessinateur anglais installé à New York en 1849, écrit un « Traité de physiologie des pensions new-yorkaises », que deux éditeurs universitaires américains viennent de rééditer. La raison de ce soudain intérêt ? La crise économique, selon le New York Times. « Et si nous louions le canapé du salon ? », s’interrogent les ménages qui ne parviennent plus à payer leurs traites.

Ceux-là pourront tirer profit des leçons de ces aïeux qui vivaient en un temps où New York comptait plus de deux mille six cents pensions. Gunn semble les avoir toutes fréquentées, ou presque. Il en a ramené quelques précieux conseils. Il n’est pas nécessairement préférable de s’installer dans « la pension dont les filles sont à marier » plutôt que dans « la pension dont la logeuse est alcoolique ». Ni chez une logeuse nymphomane plutôt qu’hypocondriaque. Éviter catégoriquement les pensions fréquentées par des étudiants en médecine : ils ont la sale habitude d’avoir les...

ARTICLE ISSU DU N°8

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