L’importance du biologique
Publié dans le magazine Books n° 37, novembre 2012. Par Simon Baron-Cohen.
N’en déplaise aux tenants du politiquement correct, il existe des différences essentielles entre cerveau masculin et cerveau féminin, comme en témoigne le cas de l’autisme. Certes, les variables sociales peuvent influencer et modifier ces caractéristiques, mais elles ne les abolissent pas. L’admettre ne relève d’aucune forme de sexisme.
Le dernier livre de Cordelia Fine [lire l’article de Diane Halpern p. 31 et celui de Margaret McCarthy et Gregory Ball p. 37] est une nouvelle attaque hardie contre l’idée même de différences sexuelles essentielles dans le cerveau humain. Son objectif à peine dissimulé est de montrer que l’on peut faire disparaître toute dissemblance en la matière chez l’être humain. Comment ? Simplement par la manipulation rapide d’une variable socio-psychologique. Si, par exemple, les hommes obtiennent en moyenne de meilleurs scores lors de tests de mathématiques ou de rotation mentale (spatiale), il suffit de dire préalablement aux femmes qu’elles font en général mieux que les hommes pour qu’elles dépassent leurs résultats habituels et même abolissent la différence entre les deux sexes.
Ce n’est que l’une des dizaines d’études sociopsychologiques que Fine...