Les remèdes énergiques sont les pires
Publié dans le magazine Books n° 3, mars 2009. Par Freeman Dyson.
Les stratégies radicales préconisées par certains économistes ou écologistes risquent de détourner des ressources précieuses pour des bénéfices incertains. La solution d’un économiste, et celle d’un scientifique.
Je commence par un prologue, décrivant les mesures qui ont fait passer le réchauffement climatique du statut de vague spéculation théorique à celui d’une science observationnelle précise. Un célèbre graphique montre l’évolution de la proportion de dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère, mois après mois et année après année. Il fournit la démonstration la plus solide et la plus précise de l’effet des activités humaines sur l’environnement. Ce graphique est connu sous le nom de « courbe de Keeling » car il résume l’œuvre d’une vie, celle de Charles David Keeling, professeur à l’Institut océanographique Scripps de La Jolla, en Californie. Keeling a mesuré la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pendant quarante-sept ans, de 1958 à 2005, année de sa mort. Il a conçu et fabriqué les instruments qui ont rendu possibles des calculs précis. Il a commencé de prendre ses mesures près du sommet du Mauna Loa, un volcan endormi de la grande île d’Hawaii.
Il avait choisi l’endroit pour observatoire car, loin de tout continent, l’air...
Il avait choisi l’endroit pour observatoire car, loin de tout continent, l’air...
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