À la fin du XIXe siècle, grâce aux progrès de la photographie, les astronomes entreprennent de cartographier précisément le ciel. Lire, recouper, archiver les informations contenues par ces milliers de clichés était un travail de titan. À Harvard, il fut confié à des femmes, dont l’auteure de vulgarisation scientifique Dava Sobel retrace le parcours dans « L’univers de verre ».
Edward Pickering, directeur de l’observatoire de la prestigieuse université américaine, inaugure cette tradition des « calculatrices humaines » en 1881. Sa première recrue est sa bonne, Williamina Fleming. Il a repéré chez cette ancienne institutrice de grandes capacités. Compétente et travailleuse, Fleming consacre le reste de sa vie à répertorier plus de 10 000 étoiles grâce à un système de sa création. En 1899, elle sera la première femme à obtenir un titre officiel de Harvard, celui de conservatrice des photographies astronomiques.
Pickering l’a mise à la tête d’une équipe entièrement féminine, ce qui permet d’attirer de riches donatrices. « Si Harvard a attribué son premier doctorat en astronomie à une femme, c’est pour la simple raison que d’autres femmes ont doté financièrement des programmes de recherches sur...