Les dessous chics de la diplomatie

Elle fut l’une des figures les plus brillantes du second Empire et bien davantage qu’une courtisane de luxe. La comtesse de Castiglione est à redécouvrir dans une nouvelle biographie.


Maîtresse de Napoléon III, de Victor-Emmanuel II et de beaucoup d’autres, espionne au service de l’homme d’État piémontais Camillo Cavour, partisane d’une Italie unie et monarchique, la comtesse de Castiglione est loin d’être une anonyme. Depuis La Divine Comtesse, de Robert de Montesquiou, des dizaines d’ouvrages lui ont déjà été consacrés, des pièces de théâtre, des films. Elle passait pour la femme la plus belle de son époque et, surtout, savait mettre cette beauté en valeur : « Obsédée par le culte de sa propre image », elle se servit des « moyens offerts par un art alors en plein essor : la photographie », rapporte Annamaria Guadagni dans Il Foglio. On compte des dizaines de clichés d’elle, posant souvent dans des costumes extravagants.


Si l’historienne Bene­detta Craveri propose une nouvelle biographie qui paraît simultanément en Italie et en France, c’est parce qu’elle a eu accès à des documents inédits&...

LE LIVRE
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La Contessa de Benedetta Craveri, Flammarion, 2021

ARTICLE ISSU DU N°117

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