L’échec des garçons n’est pas une fatalité

Partout dans le monde ou presque, les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons. Pourquoi ? Une enquête en Jordanie et dans d’autres pays arabes met à bas quelques idées reçues. Pour motiver un élève, rien de tel qu’une bonne école et des enseignants… motivés.


© Thomas Trutschel/Photothek/Getty

Dans un lycée d’Irbid, en Jordanie. Comme dans la plupart des pays de la région, filles et garçons sont scolarisés séparément à partir du CE2.

La Jordanie n’a jamais eu de ­ministre de l’Éducation femme, les femmes représentent moins d’un cinquième de la population active et n’occupent que 4 % des sièges aux conseils d’administration des grandes entreprises. Mais, à l’école, les filles écrasent les garçons. Elles font mieux dans presque toutes les matières et à tous les âges. À l’Université de Jordanie, la première en nombre d’étudiants, les filles sont deux fois plus nombreuses que les garçons et ont de meilleures notes en mathématiques, en ingénierie, en informatique et dans quantité d’autres disciplines. Dans tout le monde arabe, la proportion de filles diplômées en sciences est plus élevée qu’aux États-Unis. En Arabie saoudite, c’est la moitié. Mais la plupart d’entre elles ne vont pas longtemps en tirer profit. C’est pour le moins déconcertant. Les chercheurs occidentaux pensent depuis longtemps que les perspectives de carrière incitent les jeunes à s’investir dans les études. L’idée reçue veut que les performances des filles à l’école augmentent à mesure que les femmes acquièrent de nouveaux droits légaux et politiques. Or, au Moyen-Orient,...
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Pourquoi les garçons perdent pied et les filles se mettent en danger de Leonard Sax, Marabout , 2015

ARTICLE ISSU DU N°90

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