Le prince des paradoxes
Publié dans le magazine Books n° 17, novembre 2010.
Hommage argentin à Chesterton, 140 kilos et une centaine de livres.
« Après trois pages de Chesterton, le sang et les idées circulent mieux », écrivait André Maurois dans Magiciens et Logiciens. Mais combien l’ont lu ? « Certains auront eu la chance de lire ses récits policiers, qui ont fait, plus tard, l’admiration de Borges, écrit la journaliste argentine Alicia Plante dans le quotidien Página 12, à l’occasion de la traduction en espagnol du roman L’Auberge volante. Leur héros, le Père Brown – un prêtre catholique d’apparence naïve mais dont la sagacité et la psychologie font un formidable détective – est aussi populaire au Royaume-Uni que Sherlock Holmes. »
Gilbert Keith Chesterton fut « l’un des maîtres à penser du XXe siècle », estime Alicia Plante. « Un véritable “poids lourd”, pourrait-on dire, par sa corpulence (140 kilos) autant que par son œuvre, qui compte une centaine de livres : des essais, des biographies (la sienne, entre autres), quelque 200 poèmes, des récits de voyages, et quatre romans, dont L’Auberge volante, publié en 1914. Sans compter les billets d’humeur publiés...