Pena ajena
Publié dans le magazine Books n° 47, octobre 2013. Par Daniel Pennac.
« Personnellement il ne m’a jamais fait rire. Ses qualités, innombrables, étaient ailleurs. En sorte que ce que je ressentais le plus souvent quand nous dînions en compagnie et qu’il tentait vainement d’amuser son monde, était cette pena ajena mexicaine, qui n’était, tout bien réfléchi, que la manifestation navrée de mon amour pour lui. »
D. P.
Pas un mot, mais une expression donc, pour désigner ce sentiment de honte que l’on ressent quand on voit quelqu’un se ridiculiser devant soi.
Une lectrice, Sarah M. Krein, évoque le verbe allemand « sich fremdschämen », avoir honte pour l’étranger, donc pour l’autre, couramment utilisé dans le milieu étudiant. Et la très oulipienne Virginie Gavalda nous propose la « co-hontardise ».
Aidez-nous à trouver le prochain « mot manquant ». Existe-t-il dans une langue quelconque un mot pour désigner la peur d’un coup de sonnette nocturne ?
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