Ferklempt
Publié dans le magazine Books n° 16, octobre 2010. Par Daniel Pennac.
Ferklempt (yiddish, adj.) : tout ému(e) pour une raison inconnue, au bord des larmes.
J’habitais Belleville et j’étais amoureux de Rachel qui aimait un autre Daniel, basé à Vancouver celui-là. À huit heures deux chaque matin, je sentais Rachel toute ferklempt – et si belle à voir en ce bonheur innocent ! –, car c’était l’heure précise (elle l’ignorait) où l’autre Daniel glissait dans les draps de sa nuit en songeant ardemment à elle. Bien entendu, elle me quitta pour ce métronome.
Daniel Pennac
Question : Existe-t-il dans au moins une langue un mot pour désigner la joie qu’on éprouve au malheur des autres ?
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