Le désastre à hauteur d’homme
Publié dans le magazine Books n° 57, septembre 2014. Par Chris Hondros.
Mort en 2011 sur un champ de bataille libyen, le photographe de guerre Chris Hondros était toujours en première ligne, au plus près de l’expérience vécue par les populations civiles.
Greg Campbell, un ami d’enfance du photographe Chris Hondros, écrit ceci à son propos dans la postface de Testament, anthologie où sont rassemblés ses meilleurs clichés : « Il pourrait sembler évident qu’une personne ayant opté pour une carrière de photojournaliste ait un don naturel pour raconter des histoires. Mais Chris était un conteur exceptionnel. » La photo qui ouvre ce portfolio, parmi les plus célèbres, est ainsi associée à l’une des histoires curieuses dont Hondros régalait ses amis. À l’époque, il couvrait la guerre civile au Liberia et se trouvait aux côtés d’une milice loyaliste qui échangeait des tirs avec un groupe rebelle posté à l’autre extrémité d’un pont. « Un commandant de la milice, raconte Campbell, proposa alors à Chris et à ses collègues de traverser le pont et de se rendre de l’autre côté, au beau milieu des combats, pour savoir pourquoi les rebelles du LURD [Liberian united for reconciliation and democracy, Ndlr] leur tiraient dessus. » Après avoir d’abord repoussé cette proposition comme insensée, Hondros finit par se dire qu’il avait aussi l’obligation de rendre compte...
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