L’art de répéter et de surprendre
Publié dans le magazine Books n° 14, juillet-août 2010. Par Daniel Levitin.
Les sciences cognitives nous ont conduit au seuil d’une compréhension complète des raisons pour lesquelles telle musique nous émeut. Il ne reste plus qu’à franchir le seuil…
La question de savoir comment la musique véhicule l’émotion est ancienne. Tandis que les pythagoriciens se concentraient sur les propriétés physiques de la musique, le philosophe grec Aristoxène considérait, au IVe siècle avant notre ère, qu’il faut regarder dans l’esprit de l’auditeur pour comprendre l’émotion générée par la musique (1). Aujourd’hui, les neurosciences cognitives cherchent à comprendre comment le cerveau interprète des événements sensoriels pour leur donner une structure et une signification. La recherche sur la perception musicale s’est développée de manière exponentielle. En se consacrant à l’interface entre la théorie musicale et les théories cognitivistes plutôt qu’aux neurosciences, Philip Ball comble un vide.
The Music Instinct explique remarquablement comment le rythme, la hauteur du son et le timbre se combinent en des compositions capables de capter attention et émotions. Démystifiant la théorie musicale, il découvre une proximité formelle dans des styles que séparent pourtant des continents et des siècles. Jetant des ponts entre les disciplines, il peint une large fresque, cherchant à comprendre comment se crée une composition musicale...
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