Publié dans le magazine Books n° 46, septembre 2013. Par Andrew Sugden.
Sous leur apparence tranquille, ce sont de véritables petites usines : c’est dans les feuilles que s’effectue la photosynthèse, le principal mécanisme biochimique de la planète. Sans elles, pas de croissance végétale, et donc pas de vie animale. Leur grande diversité témoigne des étonnantes capacités d’adaptation du vivant face aux contraintes de l’environnement.
Vue en coupe, la feuille d’arbre idéale des manuels de botanique ressemble à un sandwich (voir le schéma ci-dessous) : elle se compose de deux couches épaisses serrées entre deux fines membranes externes. Celles-ci (l’épiderme supérieur et l’épiderme inférieur) sont faites d’une unique couche de cellules gainée d’une cuticule cireuse imperméable. La partie centrale (le mésophylle) comporte une rangée supérieure de cellules protectrices verticales (le parenchyme palissadique) remplies de chloroplastes, où s’effectue la photosynthèse, et une couche inférieure de cellules moins comprimées (le parenchyme spongieux), pourvue d’ouvertures (ou lacunes) pour faciliter les échanges de gaz et d’eau entre les tissus de la feuille et l’air ambiant. Les gaz entrent et sortent par des pores microscopiques (les stomates) traversant l’épiderme inférieur, qui s’ouvrent ou se ferment en fonction du climat et de la présence d’eau. Toute cette structure est soutenue, et approvisionnée en eau et en nutriments, par un réseau de nervures (le système vasculaire) qui recouvre la feuille, la reliant à la tige et aux racines.
Il existe plusieurs variations sur ce thè...