La métamorphose du petit soldat

C’est plusieurs mois après l’armistice qu’Hitler, toujours dans l’armée, découvre son pouvoir et sa vocation. Au moment où il s’engage dans la lutte contre l’éphémère République des conseils de Bavière, avatar des soviets de Russie. C’est alors que se cristallisent son antibolchevisme, son antisémitisme et ses talents de manipulateur.

Que fait un soldat qui sort d’une guerre perdue et n’a aucune perspective ? Qui n’a pas de formation, pas de famille, pas d’amis ? Il reste soldat. Le 21 novembre 1918, dix jours après l’armistice, le caporal Adolf Hitler se retrouve à la garnison de son régiment à Munich ; il y obtient de la nourriture gratis, un traitement d’à peu près 40 marks par mois et un lit au chaud – ce qui durant l’hiver 1918-1919 n’est pas négligeable.

Des années plus tard, Hitler prétendra qu’il avait décidé de se lancer dans la politique dès l’armistice (1). La vérité est qu’à la fin 1918 il voulait rester soldat aussi longtemps que possible. Il faut attendre encore presque un an et demi pour le voir quitter l’armée. C’est la période la moins étudiée de la vie du futur dictateur.

Cela fait des décennies que les historiens tentent...

LE LIVRE
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Parmi les soldats et les agitateurs de La métamorphose du petit soldat, Ferdinand Schöningh Verlag

ARTICLE ISSU DU N°51

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