La femme qui voulait tuer Mussolini

Plus personne ne se souvient de Violet Gibson, cette Britannique qui tenta en 1926 d’assassiner le Duce. Une biographie la sort de l’oubli. Comment une âme sensible, issue de la bonne société victorienne, a perdu la tête.

En ce 7 avril 1926, à 10 h 58, une centaine de bras sont levés, sur le Capitole, à Rome. L’un d’eux, dressé en salut fasciste, appartient à Benito Mussolini. Les autres appartiennent à son public en adoration, qui chante Viva il Duce ! et lui retourne son geste. Mais, sous un réverbère, une vieille fille toute menue, l’air triste, crottée, et son bras également levé, tient un revolver enveloppé dans une voilette noire. Au moment même où elle tire sur le dictateur, il tourne la tête pour saluer une bande d’étudiants qui hurlent l’hymne fasciste. La balle entaille l’arête de son nez. La vieille fille tente un second tir, mais son revolver s’enraye. Suivent quelques secondes de silence, puis c’est le tumulte. Mussolini, qui saigne abondamment, est évacué. La foule se précipite sur la vieille fille, mais la police la sauve du lynchage et l’emmène.


Elle attaque un gardien de prison avec un pot de chambre


C’est sur cette scène haute en couleur que s’ouvre l’étonnante et délicate biographie que Frances Stonor Saunders consacre à Violet...

LE LIVRE
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La femme qui tira sur Mussolini de La femme qui voulait tuer Mussolini, Faber

ARTICLE ISSU DU N°16

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