La course contre Alzheimer

Si vous voyez un proche saisir son téléphone pour appeler un ami qu’il a enterré il y a deux ans, c’est qu’il y a un problème. Mais lequel ? S’agit-il vraiment d’un début d’Alzheimer ? Pas sûr. Si ce n’est pas Alzheimer (il n’y a aucun moyen de le savoir), cela vaut la peine de faire de l’exercice physique, qui dope les neurones. Si c’est Alzheimer… mieux vaut s’y préparer, sans trop espérer de la médecine dans l’immédiat.


Parle, ô ma mémoire : c’est le titre que Vladimir Nabokov a donné au livre qu’il consacre à son enfance, un titre incantatoire qui résonne de notre très humaine peur d’oublier. « Le berceau se balance sur un abîme et le bon sens nous dit que notre existence n’est qu’un bref jaillissement de lumière entre deux éternités d’obscurité » – c’est la première phrase du livre. Le jaillissement de lumière peut être décrit comme la mémoire elle-même, ce réseau capricieux et non reproductible d’expériences et d’associations à partir duquel nous construisons ce que nous sommes, ce que sont les autres et ce que nous attendons d’eux et de nous-mêmes. Au sens le plus large, la mémoire est la conscience, parce que se souvenir est ce que fait à tout moment le cerveau pour toutes ses opérations. Bien souvent, il s’agit d’un simple problème de cognition pratique : savoir où j’ai laissé mes clés et, si je les trouve, à quoi elles servent. Mais au sein même de ce genre de remémoration se glissent des vestiges de notre...
LE LIVRE
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Je ne peux pas me rappeler ce que j’ai oublié de La course contre Alzheimer, Harmony

ARTICLE ISSU DU N°42

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